30.4.14

Sélection de la Collection d'Ana D. 2014

http://collectiond-ana-d.blogspot.fr/

- Didier Béquillard, Stillleben mit Flut, 2007
- Laëtitia Bourget, Biotope, 2001
- Benjamin Dufour & Régis Feugère, Few times, few places, 2013
- Carole Fékété, Les baraques-plage (Sangate 2013), 2013
- Anne-Marie Filaire, Enfermement, 2007
- Patrice Goasduff, Le chemin critique (Série Chantier), 2009
- Julie Savoye, Nature morte, 2011

http://vimeo.com/29346358

Nature Morte a été réalisée à Norwich (UK) dans un bâtiment administratif désaffecté. Une marche suit le rythme de la main gauche d’une partition écrite par Philippe Sarde pour le film La Grande Bouffe (1973).
Dans cette vidéo, on retrouve une œuvre construite à l’aide d’un multiple déployé dans l’espace vide et abandonné. A chaque pas, emporté par la musique calme et mélancolique, le temps passe et l’œuvre de papier se transforme, se déforme. Les monticules patiemment construits à la main sont petit à petit écrasés sous le poids d’une enjambée stylisée faisant place à une déambulation destructive et funèbre, douce et enivrante.
Le titre Nature morte renvoie, à la fin du parcours, coïncidant avec le temps de la musique et celui de la vidéo, à ce qui reste, devenu maintenant absent pour le regard : un lieu « désœuvré », des lignes déstructurées composées de volumes altérés et autrement figés.
Les monticules mis en scène dans le plan séquence sont reproductibles à l’infini, ici au nombre de notes nécessaires. 2’39’’ est la durée de leur existence.









14.12.13

Hap hAp haP, 2013






Hap hAp haP, 2013, 12’22
«Ab’stramgram2 met en jeu les notions de décalage et de renversement :
topographie sans paysage ou inversement, histoire sans narration, réalité
irréelle, invitant le spectateur à déambuler, à la recherche, à la découverte
des oeuvres, et à une lecture/relecture de cet édifice qu’est l’Abbatiale Saint
Ouen. Le rapport aux jeux, à l’enfance, au déplacement, au «contre-déplacement
», aux constructions (mental, architecturale, ludique) sont des
termes-clés du projet. Le titre utilise les mots : «a_stramgram» pour Amstramgram
le titre d’un jeu d’enfants ; «abstra» pour l’abstraction et ses
formes géométriques ; «abs» peut faire penser à absurde. »
Voici la question qui m’a été posée pour une exposition prévue cet hiver,
Hap hAp haP est une réponse à cette invitation.
Un anniversaire solitaire, des gestes répétés pour autant d’invités absents,
entre la grâce et la maladresse face à ce lieu démesuré. La vidéo est rythmée
par un morceau d’Hanne Darboven, 139 Jahre (139 années).
Cette vidéo se présente comme un entre-deux, entre architecture et religion.
Etre rigide mais souple, logique mais variable, dans l’idée de rester
à l’intérieur et à l’extérieur de cet espace tout d’abord religieux. Garder
une certaine légèreté respectueuse, une distance enfantine. La géométrie
de l’espace permet d’évoquer la grandeur d’esprit et l’élévation spirituelle.

1.12.13

20.9.13

Little Big Crunch




20 septembre - 11 octobre 2013 //

Plateforme organise l’exposition Little Big Crunch, en réaction à Little Big Bang, la première exposition organisée dans le lieu en 2010, et qui a regroupé plus de 300 œuvres, et pour marquer les 3 ans du lieu aujourd’hui dans une situation financière plus qu’incertaine, en attente de subventions.

En cosmologie, le Big Crunch est un des possibles destins de l'Univers. Il désigne son effondrement, c'est-à-dire une phase de contraction faisant suite à la phase d'expansion. C'est donc en quelque sorte un « Big Bang à l'envers », qui consiste à ramener le cosmos à son point de singularité d'origine annulant l'espace et le temps.

Little Big Crunch raconte à sa manière le rapport antagoniste d’un artiste ou d’un lieu de création et de recherche face au réalisme pragmatique et matériel ; et la manière dont les flux énergétiques de l’acte créatif peuvent s’inverser ou basculer dans un nouvel espace-temps, propulsant les artistes selon des trajectoires en interaction ou opposition.

L’exposition prend la forme d’une ligne noire d’1cm d’épaisseur faisant tout le tour du lieu représentant l’horizon linéaire et immatériel d’un trou noir et les œuvres des artistes invités gravitants le long de cette ligne.